Les chercheurs - qu'ils se consacrent aux Pères de l'Eglise ou à l'analyse des faits économiques - sont d'une nécessité absolue en ce sens qu'ils permettent - si leurs analyses sont rigoureuses et informées - de comprendre dans " quels mouvements longs " nous-mêmes et nos actions s'inscrivent.
Je m'autorise donc à reproduire ici un extrait de la note - qui lui appartient ainsi qu'à son éditeur - du 25 septembre de Valentin Zahrnt , chercheur à The European Center for International Political Economy, ECIPE - www.ecipe.org -, " independant and non profit research think thank research ... ", mis en ligne sur le site fort intéressant par la variété des travaux publiés de Telos, autre think thank - www.telos-eu.com/fr/ - avec la mention ... " reproduction interdite "....
De la crise du lait à celle du vin, il ya une origine lointaine qu'analyse fort bien - à mon humble avis ! - Valentin Zahrnt ; analyse dont il revient de tenir compte dans " l'énoncé des revendications " .... car elle vient nourrir le thème de la nécessaire transparence ...
Que Telos veuille bien - si nécessaire - me pardonner ... mais me situant quelque part .... à déterminer ... entre l'intellect et la pratique ( " notre " machine à vendanger ronronne à quatre pas de ce micro ! ), je ne puis point ne pas utiliser ses travaux pour tenter de faire améliorer " notre pire actuel " !
".... Cette disgrâce populaire envers les marchés pourrait retarder la conclusion des négociations de l’OMC et même préparer un retour lent de l’interventionnisme économique qui avait tant pesé sur le monde des années 70 et 80. Il faudrait donc assumer la lutte des idées et affronter ces tendances de façon plus systématique. En principe, l´OMC dispose d’une arme appropriée : le dispositif d'évaluation régulière des politiques et pratiques commerciales pour l’ensemble des états-membres. Mais l’usage actuel de ce dispositif est très décevant et son renforcement dépendra du consensus de tous les membres de l’OMC.
Il serait plus simple d’améliorer les mécanismes de transparence qui relèvent de la seule responsabilité de chaque pays. Partout dans le monde, on peut observer que les mauvaises mesures économiques bourgeonnent dans l’ombre d’une culture politique déplorable. Prenons le cas de la Politique Agricole Commune (PAC), le domaine où l’UE se montre plus protectionniste que nulle part ailleurs. Pour commencer, les objectifs de la PAC n’ont jamais été clairement établis. Le Traité de Rome de 1957 dresse une vague liste qui a été étendue à plusieurs reprises sans aucun sens de précision ou de priorité. De plus, des données basiques sont longtemps restées secrètes – notamment l’identité des bénéficiaires des subsides – ou le sont toujours, telle que la base de données sur la structure et les revenus de l’agriculture européenne. Les analyses de la Commission Européenne sur les effets de la PAC ne sont, elles non plus, pas toujours publiées. De toute façon, celles-ci sont superficielles et partiales : il leur manque une approche globale qui, au-delà des avantages pour l’agriculture, révèlerait aussi les coûts cachés pour la société.
L’Australie a montré comment la transparence politique peut être augmentée et quels bénéfices elle peut apporter. Depuis 1921, l’Australie est pourvu d’une commission pour conseiller le gouvernement en matière douanière. Cette commission a été renforcée dans les années 60 et a contribué considérablement à la libéralisation unilatérale de l’Australie entre le début des années 70 et la fin des années 90. Plusieurs traits caractéristiques expliquent la réussite de cette commission. Elle est indépendante du gouvernement et inspirée par l’excellence scientifique plutôt que par l’opportunité politique de son travail. Elle est chargée d’analyser les effets des mesures gouvernementales sur l’intégralité de l’économie pour contrer la perspective sectorielle qui prime souvent dans les ministères et parmi les parties prenantes. Ses enquêtes sont menées en public avec la participation d’experts externes. Enfin, ses résultats doivent être débattus au parlement dans un court délai après leur publication. Dans le passé, le gouvernement était également obligé de demander le conseil de la commission lorsqu’il voulait soutenir ou protéger un secteur. (Depuis que ce droit a été aboli, le gouvernement a d’ailleurs évité d’engager la commission sur des dossiers épineux.)
Les membres du G20 devraient donc décrire les attributs souhaitables de tels mécanismes de transparence et promettre d’en établir dans leurs pays. Lors de la prochaine réunion ministérielle de l’OMC, un catalogue plus détaillé des meilleurs pratiques en matière de transparence devrait être établi et le soutien financier et technique devrait être assuré pour tous les pays en voie de développement qui aspirent à se doter d’un tel mécanisme. Mais les chefs d’états ne dépendent pas d’un accord international pour créer une institution de transparence dans leurs propres pays. L’idée de la réciprocité entre États – si répandue à l’OMC – ne s’applique aucunement dans ce cas. Il s’agit d’un outil pour que la société puisse faire un choix éclairé sur sa politique commerciale et économique. Depuis quand faut-il attendre les pays étrangers pour avancer vers une démocratie plus efficace ? "
Commentaires