Comme moi, vous avez appris qu'Unilever envisageait de supprimer quelques trois cent emplois chez Amora, entre Dijon et quelques autres lieux de Bourgogne.
Concurrence viticole n'empêche, voilà une moutarde qui me monte au nez !
De tradition familiale, nous ne consommons que de la moutarde " douce et fine ".
A Louit, producteur bordelais qui fabriquait aussi des plaques de chocolat aux images-remerciements longtemps collectionnées, a succédé Amora.
Jusqu'il y a deux ans environ, aucun problème pour m'approvisionner localement, à Créon, Branne ou Libourne.
Et puis ... pfuitt ... !
Vint le temps d'achats à Paris ...
Et de nouveau ... pfuitt ...
Le coup de la fermeture des usines était donc comme prémédité ...
J'envisage sérieusement de boycotter les produits Unilever fabriqués aolleurs qu'en France ... dsans doute la majorité ...
Pourquoi d'ailleurs notre très maigre " fonds souverrain " ne s'interésse-t'il pas à la question ?
La production de moutarde vaut bien celle de pièces d'avion !
" Je suis le gardien de mon frère " ....
C'est le titre de l'éditoral de Michel Crépu dans le numéro de décembre 2008 de " La Revue des Deux Mondes " - www.revuedesdeuxmondes.com - arrivée ce matin à Pressac.
J'en cite deux extraits :
" Tout à coup quelqu'un fait le lien entre le plus pauvre et le plus riche. On peut s'en réjouir sans lyrisme excessif, en restant lucide sur les résultats. Elégance, calme de ... le calme surtout. Cette absence d'hystérie dans le discours. Non un discours d'affrontement revanchard, mais un discours de réconciliation. Et même plus encore, un discours capable d'emmener la société toute entière vers un avenir nullement radieux, un avenir tout court. ....
Il n'y a pas de malentendu dans la bouche de .... sur ce point : pazs de lyrisme trompeur, pas d'utopie porteuse de désillusion. Pragmatisme, intelligence du compromis, dépassement fluide du ressentiment ... n'a pas apporté la lumière d'un divin guru, il a juste éclairé les choses, il a imposé un calme qui lui était personnel et l'on dirait que ce calme lui-même au pays de se retrouver, de prendre un riçsque qui était considéré il y a encore peu comme impensable .... etc "
Bien sûr, C'est de Barak Obama qu'il s'agit ...
Blang-Blang est dans un tout autre monde ... Hélas !
Martine aussi .... Hélas !
Mais mon frère m'a prié de lui apporter des pantoufles lors de mon prochain voyage !
Moutarde et pantoufles ou brune et feutres.
Votre lecteur rencontre aussi d’énormes difficultés pour s’approvisionner en moutarde « douce et fine », qualifiée encore de « brune » dans ma sphère locale et familiale, d’où un abandon progressif de cet accompagnement maintenant disparu des rayons bretons ou girondins auxquels je me fournis.
Il y avait Louit, il resta Amora quelques années seulement, il n’y a plus rien maintenant, en « brune » ; seule la « roide » (la blonde qui arrache) subsiste avec des variantes toutes plus ou moins élaborées : « à l’ancienne », « aux herbes de truc muche », « au vinaigre de machin », etc.
Je m’associe pleinement à votre véhémente protestation en vous signalant tout de même une petite lueur optimiste et gourmande, cela grâce à l’Italie et à l’Espagne (Merci l’Europe comme on dit à la fromagerie Morel) ; en effet, par deux voies différentes (Pauline H et Emmanuel L pour l’Italie ; Véronique et Philippe M pour l’Espagne), j’ai eu de la Louit, qui existe donc encore, oui da ! Évidemment c’est sous d’autres latitudes, ça oblige à un petit commerce encombrant (transporter quelques pots de moutarde, sans les casser !!!), mais enfin c’est un extraordinaire cadeau que de recevoir un ou deux pots de Louit au moment des fêtes par exemple et merci encore à Pauline, Emmanuel et la …Villa Médicis ! Plus simple est la filière espagnole, du moins pour les aquitains et autres gascons qui peuvent se procurer de la Louit dans les « ventas » du Pays Basque par exemple.
Ainsi, l’espoir n’est pas perdu de retrouver dans l’hexagone de la Louit sous étiquette italienne ou espagnole, le pot ayant gardé sa forme et son étiquette (toutefois imprimée en langue du pays) ; le goût présenterait, à mon sens, une légère nuance par rapport à mes vieux souvenirs, mais cela mérite analyse et discussion, comme le… vin !
Les pantoufles, sujet sacré en France et plus encore en Charente dont je suis heureux de saluer mes anciens congénères, pour vous dire que j’ai pu m’approvisionner en pantoufles « 100% feutre » dans un magasin libournais (après le pont à droite sur la route de St André de Cubzac), à l’enseigne d’Euralis, une merveille ! Espérons qu’il s’agisse d’une fabrication de chez nous, ce qui reste à démontrer tant que la mention du lieu de fabrication restera toujours aussi aléatoire.
Bonnes emplettes fraternelles.
Rédigé par : Claverie Jean (Edouard) | 23 novembre 2008 à 11:53
J'ose maintenant l'avouer : j'ai jamais compris ce que > voulait dire exactement. J'ai même comme idée que ceux qui usent de cette expression, en quatrième de couverure ou ailleurs, ne sont guère plus avancés. Mais là c'est comme un léger et subtil zéphyr qui viendrait m'extraire d'une brûme opaque dont raffolent tant les glaouches (toute brume leur est volupté disait d'eux un notable esprit). Lire tout d'un sur la moutarde douce et fine, les vraies pantoufles, l'Obama , les images du chocolat Louit (''Le dernier des Mohicans'') et quelques autres thèmes de bien moindre importance (les Charentes, etc) c'est comme s'abîmer dans un puits de potentiel spatio-temporel. Et à ça, monsieur,je dis bravo et ... merci.
Rédigé par : Max de Kérosène | 23 novembre 2008 à 20:50
Trahison, trahison ! Au lieu de >, il faillait lire : (ouvrez les guillemets) MISE EN ABIME (fermez les guillemets).
Rédigé par : Max de Kérosène | 23 novembre 2008 à 20:54
Bonjour à tous,
Etant une descendante de la famille LOUIT, je trouve triste que nos produits n'existent plus en France. Croiser des amateurs sur Internet après tant d'années fait grand plaisir.
J'aimerais donc savoir si selon vous, la moutarde LOUIT, le vinaigre et le chocolat pourraient retrouver leur place dans la région du Sud Ouest ?
Très bonne continuation à chacun.
Rédigé par : A. LOUIT | 28 août 2011 à 15:18