Clé n° 1 : la langue est celle de la Provence, pays où ce jour, comme en Entre Deux Mers, il semble pleuvoir ; nos vignes respectives n'en seront que mieux arrosées.
Clé n° 2 : ce texte est celui de l'ex-libris qu'un écrivain très célèbre collait sur la seconde de couverture de chacun des livres qu'il lisait.
Solution du rébus, pour ne pas vous faire languir : il s'agit de Jean Giono.
Que dit cet ex-libris ?
" J'ai ce que j'ai donné ".
C'est aussi le titre du livre publié chez Gallimard dans la merveilleuse collection " Haute Enfance " par Sylvie Durbet-Giono, une des deux filles de cet écrivain majeur et qui reproduit diverses correspondances familiales.
La grappe de raisin peut le dire à propos du vin.
L'épouse-mère de famille tant à propos de son époux que de ses enfants
( Bonne Fête à vous toutes... et Merci )
Peuvent-ils le dire tous les chefs d'entreprise ou tous les banquiers ?
Peuvent-ils le dire tous les hommes politiques dont les choix les plus sensibles, à propos de la paix et de la guerre, du statut des immigrés ou de celui des prisonniers, des règles d'accés au système de santé ( cf. " Projet " n° 304 de ce mois de mai 2008 - www.ceras-projet.com - ) aboutissent à jeter certains d'entre nous - hommes, femmes et enfants - dans les situations les plus difficilles ?
Au bout du compte, pourront-ils les uns et les autres - nous avec eux du fait de nos choix - dire : " J'ai ce que j'ai donné ".
Je doute... je doute...
Grâce à Ciné-Philo d'Olivier Pourriol - www.cine-philo.fr - je viens de revoir un extrait de " Forrest Gump ", celui où Forrest commence à courir ... au bout de sa course, il comprend que même si celle-ci n'avait pas de sens évident pour lui, sauf de courir, néanmoins " il délivrait un message d'espoir ".
" J'ai ce que j'ai donné ".
Je ne peux évidemment me dispenser de citer trois lignes de la préface de Sylvie Giono ... car elles sont comme élogieuses pour son père et... pour nous vignerons :
" .... Moi-même je me souviens de son attention et de sa tendresse quand j'attrapais des maladies d'enfance. Quand nous étions guèries, mon père montait de sa cave une bonne bouteille de Bordeaux - le meilleur reconstituant, disait-il - pour trinquer au retour de l'enfant prodigue ! " ( page 25 )
A nous les maladies d'enfance !
Heureux êtes-vous si votre père est comme Jean Giono !...
et nous, vignerons bordelais, avec !
G. me convie à boire notre chocolat du dimanche soir.
Comment ne puis-je y courir ?
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