Il m'a été donné durant ma vie estudiantine de cotôyer de courts instants le Cardinal Jean-Marie Lustiger et Henri Amouroux, par ailleurs beau-père d'un de mes oncles maternels.
Jean-Marie Lustiger était aumônier du Centre Richelieu lorsequ'il prit l'initiative de convoquer place de la Sorbonne l'ensemble des rédacteurs en chefs des revues, journaux et autres des paroisses étudiantes catholiques de France. Alors en charge volontaire et joyeuse du titre bordelais - "Horizons" - je m'y rendis.
Il participa à presque toutes nos séances de travail.
La découverte de ce que chacun faisait dans une Université qui était alors peu nombreuse fut passionnante. Mais les façons de faire et les techniques mises en oeuvre alors étaient trop différentes pour nous permettre d'aboutir à une édition unique avec quelques variantes régionales.
Il faut dire aussi pour être complet que le désir d'impérialisme du Centre Richelieu était un peu trop visible !
Le Cardinal Lustiger fût aussi mon évêque à Paris....puisque j'ai deux demeures que j'apprécie autant l'une que l'autre. En divers temps de ma vie, je m'en fus à Notre Dame à la messe du dimanche soir à 18 h 30, espérant sa présence et sa parole. De même nous avons vécu intensément avec G. les Journées Mondiales de la Jeunesse de l'an 1997 qui furent comme son apothéose spirituelle.
En toute circonstance, j'étais à l'écoute de ses actes, gestes et paroles...sans doute à cause et dans le prolongement de notre rencontre des années 64...
Ce jour, je tiens simplement à lui dire : "Merci", aumonier, évêque, cardinal !
Henri Amouroux fut aux côtés de Jacques Ellul, de Robert Escarpit et de quelques autres mon professeur dans ce qui n'était encore qu'un certificat de Journalisme et qui est devenu l'I.U.T. de journalisme de Bordeaux.
Il m'accueillit en stage à "Sud-Ouest" dont il n'était pas encore rédacteur en chef, du moins me semble-t-il.
Je garde de lui deux souvenirs : quelques jours après l'assassinat du Président Kennedy, au début de son cours, il demanda à la quinzaine d'étudiants qui étaient là combien d'entre eux avaient bondi dans les diverses rédactions qui les accueillaient dés qu'ils avaient entendu cette " nouvelle".
Il n'eut droit qu'à une seule réponse : personne !
Sa colère fut terrible.
Quelques temps après, il prit l'initiative de créer un quatre pages destiné aux 12-18 ans, si je me souviens bien, en vue d' aider au renouvellement du lectorat de ce journal.
Il m''invita à participer à la conférence de rédaction réunie à cette fin. Sans doute publia-t'il un ou deux de mes papiers. Je me souviens de son désir, alors que la Cité des Aubiers" à Bordeaux-Lac commençait à être occupée quoique totalement isolée, que soit écrite par un journaliste débutant une série d'article intitulés : "Ascenseurs et Bouts de couloirs".
Henri Amouroux m'a donné le goût de l'actualité et de la précision dans l'écriture.
Qu'à lui aussi la terre soit douce !