Mais !
Vieux bordelais qui pendant des années a arpenté la ville centre du Quai des Chartrons d'où j'ai pu - comme mes arrières-grands-parents, une de mes grand-mère, mes parents et plusieurs des neveux qui font aujourd'hui mon bonheur, admirer la courbe du fleuve, puis gagner la Place de la Bourse - à laquelle ma famille est étroitement liée - en longeant ou en traversant mille et une fois la place des Quinconces avant de gagner la Cathédrale ou, feu, les facutés de droit ou de lettres , et enfin gagner le quartier rénové de Mériadeck, appelé à siéger dans une des aula délibérative de la cité, tout ceci bien considéré, je dis : mais !
Mais ! Car Bordeaux - la cité dont j'ai le goût - a comme une tendance aussi naturelle que spontanée à quelque passéisme .
"Que tout bouge pour que rien ne bouge " dit le Comte Salina dans cette merveille qu'est "Le Guépard".
Puisse donc ce classement - c'est ma prière - ne point enfermer ma douce ville natale, en particulier dans une forme d'écologisme muséal et tramwayesque !
Méfions-nous de tous les extrémismes : une ville est autant faite pour ceux qui y demeurent que pour ceux qui, demeurant hors de ses murs, ont besoin de ses produits et de ses services. Cette dernière obligation me semble avoir été quelque peu oubliée.
Bref, pour l'heure - le mot est approprié - le bouchon a été poussé un peu loin.
Ville ouvre-toi !