pressac

Le chai, leur Empire

De qui cet Empire : bien entendu de Fernando et d'Emmanuel !

Selon le programme du jour, ils y emménagent tantôt vers 06 h 30, tantôt deux heures plus tard...tantôt deux heures plus tôt.

Et alors là, tout est branchement de tuyaux, mise en marche des pompes, soutirages, remontage, préparation des levures...

L'un vient, l'autre va, sinon l'inverse.

Ballet incessant d'hommes qui connaissent leur métier, qui se parlent en silence et font du silence leur parole.

L'un déjeune sur place ; le second nous consent quelques minutes qu'il accompagne de son silence.

G se contente cette année de quelques brèves visites.

Deux fois, ce jour , jour du premier écoulage de l'année : une cuve de Merlot qui n'a point achevé sa fermentation alcoolique ; mais Estelle a permis : les tannins, la couleur, les yeux, le nez, la bouche...sont suffisants !

Lundi, la vendange pourra reprendre : les cabernets rouges...quelques hectares...une cuve...

Ces "M"essieurs seront là : prêts, accueillant à tout nouveau raisin qui leur sera confié.

Vous allez passer un week-end détendant.

Pensez à eux : ils seront sur le pont, à la barre.

Chapeau, Messieurs.

Vendanges 2006, saveurs et sérénité

Plus de cris au matin "Vendangeurs, à vos rangs !"

Pas plus qu'au bout du rang, après les usuelles minutes d'attente des derniers... par les premiers : "Vendangeurs, tournez".

Et, à la fin de la matinée ou bien à la tombée de la nuit : "A la soupe !"

Juste, bien avant l'aube, vers 05 heures 30 - 06 heures et pendant de longues heures, le bruit des souffleries des machines à vendanger qui viennent de s'élancer à la conquête de la grappe mure.

Quelque fois une seule machine ; mais le plus souvent ces jours-ci trois ou quatre et leurs cortèges de tracteurs et de remorques.

Il s'agit de ramasser "frais", le plus "frais" possible.

Ce fut souvent aux alentours de 10° celsius.

Pressac vendangeait à la main pendant trois semaines.

Pressac vendange à la machine pendant trois semaines ; mais au lieu de six jours par semaine, seulement un ou deux : la maturité des grains ne peut être forcée ; chaque chose vient à condition de savoir attendre.

Connaissez-vous : "Patience et longueur de temps font mieux que force, ni que rage" ?

Cette année, nous continuons de connaître : "Saveurs et Sérénité", belle formule que j'ai trouvé en t^te d'un catalogue du Musée Cernushi - récemment rénové ; allez-le visiter ; c'est gratuit : www.musees.paris.fr - présentant une exposition consacrée à "La Cérémonie du thé au Japon".

Nous sommes ce jour au milieu de "La Cérémonie du Vin".

Je vous la conterai demain..."Patience et ...etc. ..." !

Accepterez-vous mes excuses ?

Oui, accepterez-vous mes excuses ? Rien en effet depuis le 4 septembre dernier ! Pas même pour célébrer le premier anniversaire de ce modeste blog viticolo-culturel (ou l'inverse), ni remercier son fidèle et amical "metteur en ligne", pas plus que ses fidèles et amicaux lecteurs. De plates excuses, je ne puis : un changement de logiciel..des heures de galères pour l'installer et réinitialiser divers programmes et autres matériels ; des heures à patienter au téléphone que tel service technique de tel vendeur de services consente à décrocher...C'est ce moquer !

Pas de nom, mais quelle inaptitude aux respect de ses clients ..et parfois même quelle impolitesse !

Douce France, l'Internet pour tous, facile, accessible et tout..et tout, c'est pas demain la veille - parole de vigneron.

Et en plus , les "Journées du Patrimoine" qui deviennent de plus en plus une affaire de "grosses municipalités... bien riches", d'organismes publics qui en profitent pour révéler une fois l'an à ses visiteurs que les bureaux sont bien rangés et que le ménage y est fait...tous les jours ! Alléluia ! Alléluia !

Rentrée des classes : votre première dictée !

Soyez bon ! Demandez à votre époux, votre épouse, votre compagnon ou votre compagne, un de vos enfants même, de vous faire faire la dictée qui suit...

Attention, je commence :

"Le temps des vendanges"

Quand les vendangeurs quittent le chai, chacun à un panier au bras et quelques autres une hotte. Le soleil a séché l'herbe et les feuilles de la vigne qui ne sont pas vernicillées. Leurs limbes apparaissent bien visibles, mais pas leurs nervures.On pourra entrer dazns les filées de vigne sans se mouiller. Les serpettes et les sécateurs entrent en action : les mains deviennent rouges du jus. Le soleil darde ses rayons, mais hier il piquait davantage. Les paniers se remplissent vite ; les porte-hottes les vident dans les bastes. Au chai, les bordiers attendent la vendange pour la fouler au pied.

Relisez..., relisez encore une fois ...et puis, ensemble, maintenant, corrigez.

Demain, peu importe le nombre de fautes que vous aurez fait, je vous dirai votre niveau.

Suspense donc !

La rentrée des vignes et du chai

Huit heures trente ce matin, le véhicule de Fernando fait son entrée dans la cour de Pressac . L'année viti-vinicole 2005-2006 vient de commencer.

Echanges sur les vacances portugaises de sa famille ; puis sur la scolarité de ses trois enfants : école maternelle et collège de Branne ; lycée de Libourne... tous les jours, pour la maisonnée, réveil à 06 h 30...

En voiture patronale maintenant pour un "tour des vignes" : splendeur du "Plantier " et de l'essentiel de 'la Lande" ; quelques traces de maladie dans la Muscadelle : un effet des récentes pluies que la terre desséchée a bien absorbée ; au retour, une vigneronne et un vigneron ... heureux !

Mais tant qu'une vendange n'est pas dans le chai, rien n'est jamais acquis , nous dit la Sagesse.

Fernando s'en va remplacer un piquet cassé par de précédents travaux, puis travailler les fonds - plutôt sales - d'uns des plantes de l'année.

G. et le signataire s'attaquent à un de leurs plus plaisants travail commun : disposer sur une table, essuyer, capsuler, étiqueter, mettre sous carton quelques douzaines de bouteilles.

Car ce soir - via Bordeaux - quelques caisses de vin de Pressac - c'est une première - vont prendre le chemin de la Nouvelle Zélande et de Hong Kong. Grâces et louange à celle qui a permis ces "exportations".

Notre plus grave échec commercial de cet été : s'être vu opposer un refus d'achat par un russe ....- il est vrai, habitant Bordeaux - pour lequel il n'y a rien d'autre que ...la vodka !

En fin d'après-midi, en l'Eglise Notre-Dame de Grézillac, mariage franco-japonais ; ce jour - humour noir involontaire ? - au Japon, "journée de préparation aux catastrophes" ; visés : les tremblements de terre ; rien d'autre !

Pendant notre absence, Estelle D., notre très chère oenologue, enregistre un message : "lundi, tour des vignes..pour voir leur état".

L'année vient - de nouveau - de commencer !