C'est le jour, celui nécessaire à toute plantation de vigne : le jour du défonçage.
Dans notre "avenue", première rencontre du matin dans la lumière naissante : un chevreuil. Eblouissement de joie.
Déjà à Lalande nous attendent Fernando et Emmanuel.
Arrive sur son porte-char le puissant tracteur et la massive charrue aussi nécessaires l'un que l'autre.
Huit heures, le chantier démarre : défoncer veut dire retourner la terre en creusant un sillon d'environ 30 centimétres de profondeur sur 20 centimétres de large ; la surface du jour : environ un demi hectare ; au total le tracteur va faire prés de 130 allers et retours.
A chaque passage, il nous faut sauter dans le sillon fraichement tracé, extraire manuellement les racines des pieds de vigne récemment arrachés et les pieds eux-même s'ils sont demeurés, resauter sur le talus ...etc..
Belle et bonne gymnastique ! Commencée par 8°, achevée par 14°, toujours sous un ciel clément.
Ceux que nous dérangeons le plus, ce sont les lombrics, autrement dit les vers de terre, qui nous disent la qualité du lieu et son aptitude à bien traiter les jeunes plants de sémillon que cette parcelle va acceuillir sous peu.
Cinq heures de travail au total, entrecoupées par le déjeuner et suivies d'une quasi-sieste.
Il m'est temps maintenant d'aller me plonger dans "L'Histoire Littéraire du Sentiment Religieux en France, depuis la fin des guerres de religion jusqu'à nos jours" de l'abbé Brémond que vient de re-publier, folie éditoriale ô combien bienvenue, Jérôme Millon, déjà éditeur de Pétrarque... vous savez bien, celui qui est né la même année que Pressac.
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