pressac

Vite ! Apprendre à avoir froid !

Hier après-midi, au sortir du train : 10°.
Cette nuit : moins 4°.
Cet après-midi, sous un beau soleil, de nouveau 10°.
La nuit sera de nouveau des plus froides.
Vite ! Apprendre à avoir froid : une couche de chandail de plus (trois ce soir ) ; une activité extérieure juste avant que la nuit ne tombe : merci "gravelotte" des feuilles mortes ; voilà une belle occupation et une bonne chaleur accumulée.
Nos prédécesseurs en paysannerie, faute de moyens, s'en allaient dormir aussitôt leur soupe avalée.
Nous avons de la soupe.
Nous avons aussi à proximité, en la bastide de Créon, une excellente salle de cinéma, bien chauffée, dédiée à un enfant du pays, Max Linder, un des pères de cet art.
Ce soir, nous partons sur la route de Saint Jacques de Compostelle, peut-être La Mecque.
Homme des villes, si tu rencontres sur ton chemin un humain qui n'a pas autant de moyen que nous de se protéger du froid, sois attentif à lui.
Homme des villes, sache aussi que le froid, naturel ou provoqué, est l'allié du viticulteur : il clarifie les vins ; c'est à lui que vous devez la transparence de l'Entre Deux Mers de Pressac.
Merci à lui.

Petite dépression... temporaire

Je rentre de Paris ; je n'a ai rien vu d'autre qu'une ville tranquille.
Courrez - vous avez le temps- voir à la B.N Mitterand les deux expositions "Bestiaire Médiéval" et "Livres de Paroles".
Courrez aussi voir "Mélancolie" et la "Sécession Viennoise" au Grand Palais.
Le soir, ensuite et tout autant, allez entendre "Le Chant du Cygne" et "Ivanov" à La Colline ainsi que "Mercia Hesse" aux Abbesses (pressez-vous dans ce cas).
"Le Cid" au Français pourrait aussi vous enthousiasmer.
Ajoutez-y un bienheureux dîner familial : certain anniversaire méritait d'être tendrement fêté.
Ajoutez-y encore votre déjeuner mensuel avec un de vos "vieux" oncles de largement plus de 80 ans, au moins aussi jeune que vous par son esprit, en tout cas beaucoup plus actif, le lien entre beaucoup des rameaux de ma branche grand-maternelle.
Alors dépressif ?
Oui, car dans le haut de la rue des Volontaires", "ils" ont osé couper le merveilleux pied de vigne dont les grappes nous réjouissaient chaque printemps... pour la remplacer par une vigne vierge !
Non, car en revenant de la gare, j'ai pu en contempler des centaines de pieds.
Les malo 2005 se poursuivent à un rythme incertain.
La taille vient de commencer : le vin 2006 se prépare déjà.

Le "Prix Pépin" de l'humour viti-vinicole 2005 est attribué à..

Sur ma table, quatre revues : celles auxquelles nous sommes abonnés, celles qui nous sont envoyées gracieusement : La Vigne, Réussir Vigne, Viti, de la vigne au vin, L'Union Girondine des Vins de Bordeaux.
De chacune d'entre elles, je passe en revue un ou deux numéros...
Voilà quelques titres :
"Ils arrachent pour se relancer"

"Il serait injustifié et destructeur que les prix continuent de s'effondrer. Compte tenu des promesses faites cet été, ce serait aussi une trahison"

"Civb : la première étape du plan Bordeaux a fonctionné (nouvel objectif : 10.000 hectares arrachés) "

"Projet d'accord Union Européenne / Etats-Unis : la définition du vin remise en question"

"La consommation en berne"

"Aide à la restructuration, la France à l'amende"

"Quand vin rime avec santé"

"Vendanges 2005 : un millésime prometteur"

"Foncier : espaces agricoles en danger"

"Jouer collectif pour mener à bien les réformes décisives" ou "Des décisions courageuses" ou "Unis pour garder le cap" ou "Baisser les stocks par tous les moyens" ou "Accompagner les filières en difficulté" ou "Les revenus des agriculteurs en forte baisse"

"Aux Etats-Unis, l'art de changer l'eau en vin ( la liste des pratiques oenologiques américaines)"

"L'Australie renforce sa promotion pour écouler ses vins"

"Réussir l'arrachage"

Voilà donc treize titres qu'il m'a semblé pouvoir retenir et proposer.
Auquel, patient ami lecteur, souhaites-tu que soit remis le "Prix Pépin" 2005 de l'humour viti-vinicole ?
Résultats sur ce blog vers la fin de ce mois.

La malo, c'est parti

Dimanche dernier, déjeuner à Pauillac, puis promenade sur les quais pour admirer la lumière sur l'estuaire. A nos pieds, des dizaines de coprins chevelus. Vite ramassés, ils seront échangés un peu plus tard contre des verjus du Château Latour. L'un ne vaut pas l'autre. Lequel ?
Sur la route du retour, bref arrêt au Bout de l'Ile ; deux petits lapins nous précèdent un moment. Ils vivent encore.
Cinq autour de notre table, le jour de la Toussaint ; quatre, hier. Bonheur des repas partagés en effectif restreint : Alain n'a eu que 10 en Héraldique ; il attend toujours de pouvoir passer son épreuve de copte. Moyennant quoi, les cours du tronc commun de 2ème année de l'Ecole du Louvre ont déjà repris ; à son programme cette année, en spécialité, le Moyen âge. Voilà qui m'enchante.
Pas de jour sans qu'un lot d'échantillons ne prenne le chemin du Laboratoire de Grézillac ; pas une soirée où nous cattendions leurs résultats avec intérêt ou inquiétude ou anxiété.
Les vins rouges de l'année ont commencé leur fermentation malolactique, celle qui fera qu'en bouche vous ressentirait leur caractère lisse et soyeux.
Il y un an, il nous avait fallu batailler de nombreuses semaines pour arriver à ce résultat.
Merci, plus que probablement, à la douceur du climat qui nous vaut par ailleurs une bonne pluie.
Notre communauté villageoise est en deuil : Amalia s'en est allée après une lutte de trop peu de mois contre un cancer. Elle était notre voisine et nos liens étaient forts : son mari nous avait aidé durant plusieurs vendanges ; ses enfants avaient séjourné à la même époque que moi à Nouméa. Demain nous serons une centaine et plus à prier pour elle.
Pour avoir lu Weyergans, "Le Radeau de la Méduse", puis dans la foulée "Trois Jours avec ma mère", j'ai apprécié que lui soit décerné le Goncourt.
Quant à moi, demain, si le temps m'en ait donné, je décernerai le "prix pépin" de l'humour viti-vinicole. Une première !
G. vient de raccrocher le téléphone. Sa première conversation avec notre Californien depuis trois semaines. Je n'en saurai rien : je suis trop bavard.